« Donnez, et il vous sera donné. »
– Luc 6:38

Dans cet article :

  • Prenez conscience de votre impact sur les autres ;
  • Découvrez le concept d’empreinte psychosociale ;
  • Apprenez pourquoi et comment améliorer la vôtre !

I- LE PROBLÈME DES SOURDS

1) Pourquoi s’écouter parler

Je suis sûr que vous avez déjà entendu parler une personne sourde. En général les sourds produisent des sons différents en s’exprimant à l’oral. Nous qui entendons, pouvons nous écouter parler (avec modération quand même). Cela nous aide à réajuster en temps réel le timbre ou le volume de notre voix, pour une prononciation adaptée, et ni trop haute ni trop basse.* De la même manière, il existe des personnes dotées d’une fine intelligence émotionnelle, capables de considérer en permanence leur impact sur les autres. Cette haute sensibilité leur permet de prendre du recul sur l’image qu’elles renvoient. Elles peuvent ainsi adapter leur comportement social à la seconde, pour l’ajuster à ce qu’elles souhaitent communiquer.

2) Le risque du manque de recul 

Certains hommes en revanche, en sont incapables. Ils n’ont pas appris à s’auto-observer. Ou ils se voient à travers un miroir déformant. Sans s’en rendre compte, ils se comportent comme d’énormes boulets ! Au lieu d’enrichir la vie des autres, de leur apporter de la joie, du bien-être, ils sont lourds, pesants, et tout le monde ne rêve que de se débarrasser d’eux !

Cette cécité est un énorme handicap social, dans toutes les sphères de la vie ! Et particulièrement en séduction. Le pire, c’est que les hommes concernés n’en sont absolument pas conscients.

Alors comment savoir ? Comment vos proches vous perçoivent-ils ? Comment vous voient les femmes ? Qui êtres-vous, quelle valeur avez-tu vraiment à leurs yeux ?  Examinons ça. Mais d’abord, cap sur l’histoire d’Arthur.

II- ARTHUR, PETIT SNOB !

(23h30, un soir de l’été 2017.
Au 3e étage d’un appartement du centre-ville lyonnais.
Odeur de cigarette…)

« …Et là bon tu me connais, je suis moi je suis super modeste, mais je lui fais : Casse-toi pauv’ meuf, tu crains, haha ! Parceque bon, à un moment donné, il faut savoir leur dire merde nan ?! »

Il parlait fort. Il gesticulait maladroitement, noyé dans sa chemise verte trop serrée. Cela faisait bien dix longues minutes qu’Arthur monopolisait la parole, insensible aux signes de lassitude que lui envoyaient au lance-roquette tous les membres du groupe .

Il n’avait lui-même rien apporté. Mais après une manzana bien glacée trouvée sur le bar et 4 vodkas-citrons avalées à la russe, la timidité naturelle d’Arthur s’était dissipée pour laisser place à « un homme sociable, drôle, affirmé et talentueux ». Du moins, c’est ce qu’il croyait.

Mais ce n’est pas le souvenir qu’en garderont les autres invités. Arthur laisserait plutôt l’image d’un pauvre type. Un mec égocentrique, imbu de sa personne, vulgaire et désintéressé par le monde qui l’entoure.

Ce qu’il avait récolté ? Un faux numéro, la haine des deux jeunes femmes qu’il avait dragouillées simultanément et le mépris du gentilhomme se retenant de l’interrompre pour ne pas le vexer. Au final, Arthur ne serait plus jamais invité.

Chez Arthur, c’est un gouffre qui séparait son Moi perçu  (le masque qu’il croyait porter) de son Moi projeté (l’image qu’il offrait réellement, son ethos). Personne n’est à l’abri de ce type d’écart ! Bien sûr, l’alcool est le premier suspect sur cette scène de crime, puisqu’il altère gravement nos perceptions. Mais vous comme moi, nous connaissons le vrai coupable.

Que les choses soient claires : être sociable ne consiste pas forcément à avoir une grande gueule ! C’est même souvent l’inverse qui est vrai. Il est primordial de se montrer sensible aux autres, de se soucier de leurs perceptions et de chercher à avoir le meilleur impact possible sur eux. Cet impact, c’est ce que j’appelle l’empreinte psychosociale.

III- L’EMPREINTE PSYCHOSOCIALE

1) Définition

Qu’est-ce que l’empreinte psychosociale ?! Imaginons. Vous avez rencontré Charlotte, une fille belle, gentille, sexy, joueuse, bref, adorable, il y a quelques semaines. Vous êtes revus une petite demi-douzaine de fois, mais vos rencontres se font rares. Il est temps de faire le point. Grande et intelligente, la jolie brune est avocate et passionnée de photographie. C’est une fille que vous estimez et vous voudriez être à la hauteur de votre relation.

Vous vous demandez ce que vous lui apportez concrètement ? Autrement dit est-ce que vous présentez encore le moindre intérêt à ses yeux ? Vous devenez curieux de savoir quel impact vous as sur elle ? Est-ce qu’elle pense souvent à vous ou non ? Est-ce que vous la laissez plutôt indifférente ou est-ce que vous la bouleversez ? Est-ce que vous exercez une bonne ou une mauvaise influence sur elle ? En somme, de quelle manière est-ce que votre présence change sa vie ?!

Ce sont là les questions importantes ! C’est ce que j’appelle l’empreinte psychosociale ! C’est la marque que vous laissez sur la vie d’une personne depuis votre première rencontre, tout au long de votre connexion, pendant vos absences et même après votre départ.

2) Un sixième sens

À chaque instant, efforcez-vous de prendre conscience de votre impact social ! Cette démarche est incontournable au développement du charisme. Cette conscience, cette empathie, doit devenir un véritable sixième sens. Comme si chaque relation vous unissant aux autres était un membre de votre corps dont vous ressentiez la santé, le bien-être, la croissance.

En plus de profiter aux personnes qui croisent votre chemin, cette préoccupation bienveillante vous distinguera de la masse des hommes égocentrés qui ne pensent qu’à leur nombril. C’est aussi ce qui va déterminer l’attitude des personnes à votre égard !

« Comme les écologistes veillent sur la Terre en surveillant leur empreinte écologique, vous devez veiller sur votre entourage, vous sentir responsable de votre empreinte psychosociale… »

 

3) Les 3 caractéristiques de l’empreinte psychosociale

La PRofonDEUR : Votre empreinte est plus ou moins marquée, plus ou moins forte. Sur une échelle de 0 à 10, une empreinte de degré 0 se lit comme une absence d’influence (existence insignifiante). A contrario, une empreinte de degré 10 ferait de vous le gourou absolu. Évidemment, l’idéal se trouve entre les deux…

La coloration : Votre empreinte relationnelle dispose aussi d’une coloration positive, négative ou mixte ! Par exemple, si vous faites plaisir à Charlotte grâce à votre cuisine, en lui faisant découvrir les vertus d’une alimentation végétarienne équilibrée, on pourra dire que vous avez une bonne influence sur elle. Toutefois, la coloration découle de jugements de valeur, et reste donc souvent subjective.

⅃ǝ sǝus : Votre empreinte relationnelle marquera Charlotte et réorientera sa vie dans un sens ou dans l’autre, à la fois au sur un plan psychologique et sur un plan social.

4) La dimension psychologique

→ Ses perceptions :

  • Avez-vous des échanges de qualité ?
  • Lui proposez-vous des expériences inédites ?
  • Partagez-vous honnêtement avec elle vos centres d’intérêts ?
  • Lui faites-vous découvrir des univers qui lui étaient inconnus ?
  • Accède-t-elle à des choses qu’elles désirait depuis longtemps ?
  • Lui apportez-vous des mots, expressions, connaissances nouvelles ?
  • Votre comportement et vos exigences la tirent-ils vers le haut ?
  • Bref, sa carte du monde s’est-elle enrichie à votre contact ?

Ses sentiments :

  • Quel niveau d’énergie lui procurez-vous ?
  • Se sent-elle en sécurité lorsqu’elle est avec vous ?
  • Lui faites-vous ressentir son importance ?
  • A-t-elle confiance en soi à vos côtés ?
  • Lui offrez-vous de belles expériences émotionnelles ?
  • Quels goûts et penchants avez-vous su initier chez elle ?
  • Comment évolue son estime d’elle-même à votre contact ?
  • Vos aventures sensorielles sont-elles puissantes, plaisantes ?
  • Votre relation permet-elle à vos sentiments de s’exprimer librement ?
  • Votre lien engendre-t-il de la dépendance affective ou de l’autonomie

 Ses raisonnements :

  • Quelles idées as-t-elle pu développer grâce à vous ?
  • Quelle croyance a-t-elle pu préciser ou corriger ?
  • Quels modèles du monde avez-vous pu élaboré ensemble ?
  • Quels sujets a-t-elle eu l’occasion d’explorer grâce à vos échanges ?
  • Prenez-vous soin d’écouter et comprendre ses raisonnements ?
  • Etes-vous à l’écoute de ce qu’elle veut vous enseigner ?

5) La dimension sociale

Au-delà de votre impact mental (qui touchera donc ses perceptions, ses émotions, ses idées…), votre présence aura potentiellement un impact social. C’est-à-dire une influence concrète, inscrite dans la réalité matérielle du parcours de Charlotte.

→ Ses ressources :

  • Comment faites-vous évoluer la santé  de Charlotte (alimentation, sommeil, niveau de stress, humeur, consommations diverses, loisirs, conduites à risque…) ?
  • Quel impact a votre relation sur sa situation professionnelle (disponibilité mentale, proximité avec les collègues, moral, éthique, ambition…) ?
  • Comment fluctue sa situation financière (Vous êtes du genre à tout payer, tout faire payer, tout partager ? Vous êtes plutôt généreux ou taxeur ? Vous empreintez, vous prêtez ? Vous donnez des conseils d’épargne et d’investissements avisés ou vous l’incitez à dépenser toute sa fortune ? Etc.)

→ Ses comportements :

  • Quelles sont les décisions Charlotte en lien avec votre relation ?
  • Qu’entreprend-elle de nouveau par rapport à vous ?
  • Modifie-t-elle certaines de ses habitudes ?
  • Quel effet global ont sur elle ces changements ?

→ Son image et ses relations :

  • Quelle image vous fréquenter lui procure-t-elle auprès de ses proches ?
  • À quel univers, à quelles valeurs est-elle associée à travers vous ?
  • La qualité de ses autres relations s’améliore-t-elle ?
  • Comment tout cela change-t-il sa vie ?

 ÉVALUER SON EMPREINTE PSYCHOSOCIALE

1) L’évaluation au feeling

Il est toujours délicat d’estimer quelle image on renvoie aux femmes. Ou à notre entourage, de façon générale. savez-vous quelle image vous dégagez exactement ? On est souvent surpris ! Sauriez-vous comment vous y pour la déterminer ?

Sur quoi se fonder si, comme pour Arthur, nos propres perceptions sont trompeuses ? Avec un ressenti si altéré de la situation, comment aurait-il pu réajuster son attitude ?!

Personnellement, je jauge ça au feeling, approximativement, en fonction des réactions de mes interlocuteurs/trices. Avec l’expérience, appuyée sur quelques savoirs en psychologie, on parvient à déceler ce genre de choses. Le lien qui vous unit aux autres se matérialise sous la forme d’une tension émotionnelle ténue, mais palpable.

Mais bien sûr, on transmet plutôt mal une approche aussi instinctive. C’est pourquoi à la place, pour estimer l’image que vous renvoyez, je te propose une méthode ultra simple.

 2) Poser la question

Cette approche s’est révélée plutôt efficace et j’ai souvent pu vérifier que mes traits de personnalité (qualités ou défauts) qui ressortaient le plus étaient aussi ceux auxquels je pensais et que j’avais choisi d’assumer.

Parfois en revanche, j’ai été très surpris. Il m’est arrivé que l’on me reproche des comportements, des traits de personnalité, des défauts que je ne soupçonnais même pas ! Et dans une bonne majorité des cas, les reproches étaient fondés. Heureusement donc que les personnes ont pu m’ouvrir les yeux, afin que je progresse !

Aussi, je vous propose de vous prêter au Jeu de l’enveloppe scellée.

3) L’introspection

Toutefois, il est possible que formuler cette demande vous fasse passer pour une personne peu assurée. Il se peut aussi que les personnes à qui vous demanderez vous cachent la vérité sur ce qu’elles pensent de vous. Cela peut se produire pour de nombreuses raisons. Quoiqu’il en soit, il ne faut pas laisser tomber. Je vous propose une alternative moins fiable, mais qui peut servir en denier recours. Voici un petit exercice d’introspection en trois points :

– Avez-vous jamais éprouvé le sentiment coupable d’avoir trop peu parlé au cours d’une conversation ? Vous donnant à vous-même l’impression qu’elle supportait seule l’effort de construire le lien entre vous ?

– Avez-vous déjà éprouvé des remords, après avoir passé 10 minutes entières à occuper la conversation pour vous plaindre, par exemple au cours d’une soirée où les invités souhaitaient simplement se détendre et profiter du moment ?- Avez-vous déjà ressenti l’impression d’apporter moins de choses positives à l’autre qu’elle ne vous en apporte ? Avez-vous jamais connu la souffrance d’une lourde dette et l’incertitude de pouvoir un jour vous en acquitter ?

Répondre oui à ces trois questions est un excellent signe d’intelligence sociale ! Toutes ces situations sont fréquentes. En avoir conscience marque chez vous une certaine présence d’esprit, de maturité et de bienveillance. Des qualités qui manquent à bien des personnes, trop orgueilleuses ou nombrilistes.

 

CONCLUSION

Nous avons évoqué l’importance de prendre du recul sur vous-même pour mesurer votre image et comprendre votre impact sur les autres afin de pouvoir optimiser votre empreinte relationnelle.

Avec l’expérience, vous saurez réajuster votre comportement en trouvant la bonne attitude à adopter en fonction de votre personnalité, du contexte et des attentes exprimées par les autres. Mesurer en temps réel votre empreinte relationnelle pour ajuster vos conversations sera un atout inestimable pour vous faire apprécier du plus grand nombre ! N’hésitez pas à me poser toutes vos questions ou à me raconter vos expériences en commentaires. Quant aux abonnés, nous aurons l’occasion de reparler de tout cela dans la newsletter !

Avec amour,
Louny Bostok

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