« La poésie, c’est quand une émotion a trouvé sa pensée, et la pensée ses mots. »
– Robert Frost
Dans cet article :
- L’importance de l’écriture pour exprimer ses idées
- Ma vision de la séduction en alexandrins
- Une invitation à écrire vos propres poèmes
Écrire un poème, c’est explorer un sujet qui vous tient à cœur.
C’est retourner un sujet dans tous les sens, pour mieux vous l’approprier, maîtriser ses enjeux, ses nuances, ses perspectives. Vous formulez une réponse originale et gracieuse à un problème important et offrez du plaisir aux autres en la leur livrant.
Cette attention, ce soin méticuleux que vous apportez au sujet, et les efforts créatifs que vous fournissez vous attachent à ces idées et les fixent dans votre mémoire grâce à une superbe charge émotionnelle !
Et, vous devenez capable de vous exprimer sur la question avec passion, à travers un langage précis et imagé, qui ne manquera jamais de toucher vos interlocuteurs, de faire de vous une référence ! La poésie est un très bel exercice.
Prenez le temps lorsqu’une question vous passionne, de lui consacrer un court poème. Je vous en propose un ci-dessous. Celui-ci parle de séduction et du rapport entre rencontres, plaisir, amour et liberté…

SARGES
Je vois bien dans votre œil l’air réprobateur,
Mais cet unique dessein faisait battre nos cœurs,
La recherche téméraire parmi l’humanité
De joueuses belles, fortes et fières en quête d’affinités.
Vous réprouverez sans doute l’hédonisme de beauté,
Mais écoutez ceci, taisez-vous et notez,
Cette amitié qui naît, toute notre vie persiste
Quand vos amourettes en trois ans se désistent.
Pour nos meutes de mâles, il n’y avait qu’un régal,
Laisser tomber l’église, rencontrer nos égales,
Relever le défi de ces femmes fatales,
Et d’une frivole liaison faire une amie loyale.
Ce qui nous stimulait, ce qui nous passionnait,
C’était les jeux secrets aux règles informulées,
Chaque audacieux cadeau que le sort nous faisait,
Signait l’invitation à ne pas s’arrêter.
Du poids des préjugés faites preuve de négligence,
Savourez ces instants, ces manèges de distance,
Ces échanges profonds, ces envols d’apparences,
La ferveur du toucher guidant l’éveil des sens.
Suggérer une image, inspirer une pensée,
Résister au désir, augurer un pêché.
Provoquer une envie, maîtriser une attente,
Enfin, se délecter de toute cette tension,
C’était la réjouissance dans chaque situation.
L’accueil large et massif de nouveaux apprentis,
– Cohortes magnifiques de braves coéquipiers –
La fine exaltation de toutes leurs qualités,
Nourrissaient la magie de la communauté.
Que l’un deux d’aventure osa d’une tirade,
Si l’échec balisait sa dernière ballade,
Menacer nos extases, fulminer nos bravades,
Et tous nous prenions un air amer ou fade.
Faire la promotion de la blague séculaire,
Qu’évoque l’anneau d’or triste, froid et austère.
C’était s’en retourner pour nous à l’âge de pierre,
C’était porter offense au héros de Molière.
Pourquoi n’être que deux, quand on peut être cent,
Pourquoi diable se marier quand on peut vivre sans,
Censurer nos instincts, pourfendre nos intuitions,
Quand même les statistiques blâment cette institution !
Moquons les chercheurs d’or prêts à toutes les courbettes,
Raillons leurs infortunes, leurs pleurs et leurs pirouettes,
Leur foi en une Justice absente en ce milieu,
Leurs prières pour la pluie, leurs danses pour les dieux,
Ne niez pas le bon droit de ces longues accointances,
Nulle part vous ne connaîtrez plus chaleureuse ambiance,
Qu’en célébrant la vie, gourmands, libres et heureux,
C’est la plus belle façon de tomber amoureux.
Louny Bostok
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