Rencontre amoureuse

« Une petite impatience ruine le grand projet. »
Confucius

Dans cet article :

• Les sentiments sont-ils logiques ?

• Quel est le risque de brûler les étapes ?

• Comment respecter la progression naturelle d’une relation humaine ?

I- « Il N’Y A PAS LE FEU »

A- Une erreur très commune

Plus de la moitié des hommes que j’accompagne admettent ignorer comment agir avec les femmes et à quel moment conclure. En matière de relations amoureuses, trop d’hommes veulent brûler les étapes. Ils oublient que le verbe « se précipiter » a la même étymologie que le mot -précipice.

À l’origine, ce sont souvent de grands timides socialement isolés. L’ambition d’inviter une femme les paralyse. Inviter une femme ? Chez moi ? C’est pas un peu pervers ?!! Ils cachent leurs désirs, se la jouent platoniques. Et ils espèrent secrètement que leur seule gentillesse fera des miracles : car après tout, « ce serait justice ».

C’est ainsi qu’ils s’enferment dans la fameuse friendzone. Naturellement, leur appétit sexuel se renforce au fur et à mesure que s’accumulent de longs mois d’abstinence. La pornographie devient une drogue. 

Pourtant publiquement, ils continuent de dégager cette image d’enfants asexués, évitant toute séduction. Leur stratégie est simple :

→ Zéro initiative = Zéro risque = Zéro échec

Après quelques temps, ils comprennent quelle est leur véritable position.  Celle des petits frères, des confidents, sur qui les femmes déversent allègrement le récit de leurs folles aventures personnelles ! 

Leur virilité, et jusque leur masculinité ont été négligées, niées. Violence ? Oui. Ils se sentent émasculés : la douleur est vive !

B- L’origine de la misogynie

Abattus par tant de défaites, ils trouvent chez les hommes plus machistes l’assurance qui leur fait défaut. Ils imitent leurs nouveaux modèles dans l’espoir de séduire quelques lolitas fragiles de l’encéphale. Une ou deux mains aux fesses plus tard, ils sont remis leur place. Bien sûr, c’était écrit. L’histoire évolue trébuchant d’un extrême à l’autre.

Vous êtes timides ? Ne tombez pas dans le même schéma. Vous pourriez  subir une sévère perte de confiance en vous, voire nourrir bêtement une profonde rancune envers les femmes. Incompréhension, sentiment d’injustice, révolte. Ne serait-ce pas là l’origine même de la misogynie ?!

Pour éviter ces travers, lisez simplement ce qui suit.

II- LA RELATION AMOUREUSE : UNE SYMBIOSE 

A- Des processus invisibles

Coup de foudre ou pas, le processus de séduction traverse plusieurs étapes. Voilà comment deux parfaits inconnus se découvrent, s’apprivoisent et s’attachent l’un à l’autre.

Pas question d’instaurer un Code civil de la Séduction ! Mais sachez-le, les sentiments ont leur propre logique et obéissent à des lois immuables. En sciences naturelles, « l’association biologique intime, durable et réciproquement profitable entre deux organismes vivants » s’appelle une symbiose !

Qu’un homme et une femme se rapprochent en l’espace d’une soirée ou en plusieurs mois, les rythmes diffèrent mais les mêmes stades persistent. Ces stades sont souvent invisibles. Souvent même inconscients, mais ils s’imposent. Ainsi vont nos symbioses. Ils sont à la fois un jeu, et une protection.

B- Se sociabiliser par étapes

Venons-en au fait ! Que se passe-t-il entre le premier regard et le premier baiser ? Comment au juste, un homme et une femme parviennent-ils à communiquer, à s’attirer mutuellement, à le sentir et à se rapprocher ?

Laissez-moi vous présenter 5 stades qu’une relation amoureuse traverse le plus souvent. Les avoir à l’esprit évite de se précipiter et maximise vos chances de réaliser cette symbiose qui permet à tous les amants de renforcer leur sociabilité (aptitude à créer du lien social avec les autres, qui naît du besoin de relations), leur attractivité (aptitude à capter l’attention, à éveiller l’intérêt et à susciter le désir de l’autre en générant des sentiments de curiosité, de bien-être, d’apaisement ou d’excitation, d’amusement ou d’admiration, de valorisation ou de défi, de gratitude ou d’engagementà et leur proximité (faible écart entre deux personnes qui peuvent sembler liées entre elles physiquement, mentalement, ou symboliquement) !

Ci-dessous, des indices pour identifier le stade de votre relation !

III- LA RELATION AMOUREUSE EN 5 ACTES

Acte 1 : Fantasme

L’amour de l’inconnu. L’Acte 1 est l’étape de tous les mystères et des « petits papillons dans le ventre ». Une femme vous croise, mais ne sait rien de vous. Elle doit tout deviner. C’est excitant. Votre apparence attire son regard, votre attitude pique sa curiosité : un jeu de piste commence. Elle y prend goût, car elle a foi en son intuition féminine et se sent apte à essayer de vous cerner…

Le pouvoir de la suggestion. Pour le philosophe Jean Baudrillard, « la séduction représente la maîtrise de l’univers symbolique. » Au lieu de dire quels sont vos atouts en tant qu’homme / partenaire / amant / époux / père de famille potentiel, suggérez-les ! Faites-les deviner en affichant un comportement qui les rappelle, qui les dessine, qui les représente, qui les symbolise. Prenez conscience que chaque aspect de votre attitude sera interprété. Qu’on en dénigre ou non le poids, votre apparence est décisive et il faudra bien jouer avec !

L’idéalisation. Un sourire, un bon mot, une allusion, un geste… Semez donc quelques graines, sans trop en révéler. Laissez du temps au temps. Elle vous suppose une qualité ? Que le soupçon grandisse tout seul. Retenez toute vantardise, le soupçon se noierait d’arrogance si vous l’arrosiez trop généreusement. Vivez de suggestion, presque subliminale. Laissez-la deviner, rêver, fantasmer, se projeter à vos côtés, et vos qualités deviendront des joyaux étincelants, polis par sa seule imagination !

Toujours prêt ! L’Acte 1 est la plus difficile des phases car la rencontre vient souvent par surprise : on ne sait ni où ni quand on va être touché par le charme d’une belle. Et on maîtrise rarement le contexte spatio-temporel. Est-elle seule ou accompagnée ? Libre ou préoccupée ? Êtes-vous censés entrer en contact ? De combien de temps disposez-vous ? Êtes-vous en pleine forme, ou subissez-vous les effets d’une longue journée ? Ne sachant pas quand la foudre doit frapper, vous ferez l’effort d’être constamment présentable ! Des vêtements propres, des chaussures cirées, quelques pastilles de menthe, une posture droite, de l’énergie, votre courtoisie et votre bonne humeur… vous voilà prêt à jouer !

Un air de Monsieur parfait. À moins d’être une vraie Sherlock, l’impression générale qu’une femme aura de vous dans les premiers instants ne découlera pas de raisonnements logiques avancés et de déductions rationnelles fondées sur des informations qu’elle tirerait de son chapeau.

Ne vous connaissant pas, elle appliquera simplement sur vous une lecture à froid instinctive et chaque détail induira un ressenti plus ou moins agréable. Voilà ce qui déterminera le sens de son jugement sur votre personne. Oui, ce sont ses émotions qui orienteront la force de son attirance pour vous. Et la plus puissante émotion restant la peur, votre priorité sera d’être rassurant.  La plus disqualifiante des pensées féminines serait que l’on vous trouve bizarre, louche. Montrez que vous êtes un homme bien et non pas une menace.

Vous apercevez une jolie femme ? Amusez-vous à ne pas la regarder aussitôt. Les femmes sont très fortes à ce jeu (prétendre qu’elles n’ont pas vu l’homme qui les intéresse, jouer les indifférentes). Laissez-lui un peu de temps pour vous apprécier tranquillement. Laissez-la vous scruter, laissez-la apprécier. Laissez-la se demander nerveusement ce que vous attendez pour enfin la remarquer…

Puis restez relax. Que vos mouvements soient doux, que vous soyez souriant, élégamment vêtu, portiez un peu de parfum, que vos mots soient précis, que votre regard attentionné, et vous vous distinguerez déjà suffisamment de la masse pour attirer sur vous une attitude favorable.

Peu importe quelles sont vos qualités, pourvu que vous en ayez. Car les femmes sont nombreuses et ont des goûts variés. Tout ce qui compte à ce stade, c’est qu’elles perçoivent en vous un fort potentiel d’interaction et qu’elles supputent qu’une relation avec vous est enviable :« Il a l’air doux comme une caresse. Il a l’air fort comme un bûcheron. Il a l’air drôle, décontracté. Il a l’air sage et réfléchi. Il a l’air plein de libido. Il a l’air pleinement détaché. Il a l’air vraiment bienveillant. Il a l’air d’inspirer le respect. » Autant de bons débuts pour envisager la suite !

Il arrive qu’un couple se forme en brûlant cette étape, par simple convenance, « parce qu’il n’y avait que lui de potable », « parce qu’il était gentil », ou pire… avec un simple « pourquoi pas? » Ce scénario mène la plupart du temps à des affaires qui naissent et meurent sans la moindre passion. Croyez-moi vous n’en voulez pas ! Une vraie relation amoureuse, passionnelle, intense et durable bourgeonne généralement grâce à cette phase de fantasme. C’est un stade particulier que ce débordement de désir, ce fantasme obsédant ! Quelle est la force de la dopamine qu’il déverse à travers le cerveau de l’heureuse élue ? Influencer la moindre de ses pensées dans le bon sens et favoriser des opinions extrêmement positives à propos de vous…

Le risque de brûler cette étape :

Faire fantasmer une femme (au sens large de la faire s’imaginer des choses, au-delà du seul plan sexuel), c’est l’amener à considérer tout ce qu’elle pourrait découvrir, tout ce qu’elle pourrait conquérir, en venant à vous. Le fantasme va de pair avec le désir. Sans lui, vous devrez fournir trois fois plus d’efforts pour capter son attention et éveiller son intérêt. Vous dépenserez plus d’énergie et votre position sera moins avantageuse : vous ne serez plus le trophée, mais le coureur. Pour les joueurs de poker, dites-vous que vous seriez Under The Gun, ou lieu d’être au Button !

Attitudes favorables au Fantasme : 

– Soyez regardable (hygiène corporelle, masse musculaire, posture, style vestimentaire, visage expressif, gestuelle assurée) ;

– Soyez singulier : un regard, une attention, un accessoire, une occupation légitime de l’espace, un rôle social actif et valorisant (sans être tape à l’oeil) ;

– Soyez indépendant (même attentionné, que votre bienveillance soit gratuite. Ne donnez pas l’impression d’attendre quelque chose des autres et encore moins de cette femme elle-même. On fantasme plus facilement sur l’image de l’homme libre, voire du pourvoyeur. Les hommes proactifs sont rares, et votre sens de l’initiative intriguera à coup sûr : « Mais d’où tient-il cette force intérieure ? »).

Quelques signes de fantasme :

Par définition, le fantasme est d’abord mental et peu visible. De plus, nombre de femmes ont un rapport au risque conservateur et affichent peu leur intérêt de prime abord. On peut néanmoins parfois repérer un faisceau de signes d’intérêt.

– Regards appuyés/prolongés et répétitifs ;

– Passages successifs de la langue sur les lèvres ;

– Auto-caresse des cheveux ou du corps ;

– Réajustement fréquent des vêtements/de la posture sans raison apparente ;

– Efforts répétés pour se faire remarquer (rires bruyants, paroles suggestives, régression infantile, croisement/décroisements des jambes réitérés, forte proximité…) ; 

– Contacts physiques spontanés ;

 

Acte 2 : Connexité

L’âme sœur existe-t-elle ? Ce débat anime le cœur de bien des femmes et notre culture n’y est pas étrangère ! Ce problème induit une question dans l’esprit féminin : « Y a-t-il dans ce monde un homme fait pour moi ? » Dans l’absolu, on ne peut que spéculer. Mais en pratique, les femmes rechercheront des hommes qui répondent à certains critères. 

Je suppose que vous voulez réussir le test !

Attention, l’idée de la Connexité n’est surtout pas de singer la demoiselle, ni d’être d’accord avec tout ce qu’elle avance ! C’est plutôt d’ouvrir le bal sur une note positive, en montrant qu’il existe entre vous deux de grandes chances que la danse se passe bien !

Imaginez : vous invitez une femme à danser, mais vous partez sur un slow tandis qu’elle était branchée rock… L’harmonie ne sera pas au rendez-vous. Alors comment faire ?

Une fois la première impression posée (Acte 1 : Fantasme), entrez en interaction par une petite ouverture. Vous pouvez par exemple demander une opinion sur quelque chose, lui faire un compliment, faire une remarque sur la situation, ou même solliciter/offrir un coup de pouce pour quelque chose. Rapidement, faites preuve de synchronisation.  Cela consiste en gros à cerner son état d’esprit et adopter une humeur compatible avec la sienne ! C’est ce qui permet d’envoyer un petit signal qui dit « Hey, on est sur la même longueur d’ondes, on est faits pour s’entendre ! »

Questionnez-la subtilement ou parlez de vous sobrement pour valoriser les points que vous auriez en commun ! La tâche est ardue car vous en savez peu sur l’autre personne. Il faut être rapide et léger. C’est pourquoi tant d’hommes échouent à ce stade. Établir une connexion exige à la fois d’être observateur sans être inquisiteur et d’être compatible sans jouer un autre rôle. Une grande expérience facilite la Connexité, car elle vous aura appris comment vous adapter sans vous effacer. Si votre ethos est suffisamment fort, les femmes elles-mêmes feront l’effort de souligner tout ce qui vous rassemble !

Mille et une causes de rencontre.

Les conditions de naissance de votre relation amoureuse peuvent être très variées : conversation spontanée dans un coffee shop, participation à un séminaire, regards croisés lors d’un cocktail, places adjacentes au cinéma, danse dans un club de nuit, demande d’itinéraire en plein centre-ville, sièges face-à-face dans le métro, co-expertise pour le projet trimestriel au boulot, porte tenue dans le supermarché d’une aire d’autoroute, tout est possible…

Du hasard au destin

Quelque qu’ait été votre rencontre, la relation a besoin d’une assise plus durable pour se prolonger. Même légère, même superficielle. Cela suit l’ouverture. Vous pouvez appeler ça votre transition. Une simple petite phrase qui permet d’aller un peu plus loin : « Allons boire un verre ! », « Si on dansait ? », « Échangeons nos numéros », « Essayons de se revoir ». La transition peut être une phrase très courte, de deux ou trois mots. Mais quand une phrase porte en elle votre destin, ce n’est pas la taille qui compte. Cette simple phrase – si l’un de vous a le courage de la prononcer avec aplomb- peut enfanter une magnifique relation ! 😉

Entre banalité et tension

La transition, c’est ce passage sensible du simple Nos chemins se sont croisés à On décide de passer un peu de temps ensemble. Votre transition peut s’appuyer sur un motif, notamment sur vos points communs. Êtes-vous tous deux touristes ? Cool ! Êtes-vous passionnés de chant ? Super ! Venez-vous de voir le même film au cinéma ? Avez-vous le même accent régional ? Top ! Vous aimez tous deux les carottes râpées ? Fantastique !

C’est tout cela, la connexité. Savoir que vos existences se ressemblent quelque part, que vos natures ont des aspects compatibles, que vos vies sont peut-être liées ! À partir de là, votre motif peut être n’importe quoi : l’envie de visiter la ville ensemble. L’envie d’approfondir le sujet d’un film, l’envie de goûter à une autre variété de thé, ou tout simplement l’envie d’en savoir plus sur l’autre…

Plus le motif est banal, et plus il devient évident que la seule chose qui compte est votre relation ! On appelle cela une approche directe (votre intérêt pour la personne est explicite, vous jouez cartes sur tables). La tension est plus palpable. Le jeu est plus risqué, mais tout aussi savoureux.

Le risque de brûler cette étape :

Vous pourriez présenter toutes les caractéristiques de M. Parfait que cela ne suffirait pas. Une relation exige d’interagir. Sans connexité, sans point commun, sans synchronisation, l’échange n’a rien sur quoi reposer ni sur le fond (sujet qui vous intéresse tous les deux), ni sur la forme (attitude accueillante, dictionnaire commun, valorisation mutuelle). Vous passeriez à côté l’un de l’autre sans vous voir, ou entreriez très vite en conflit.

Attitudes favorables à la Connexité :

1. Cultivez votre Envergure d’esprit ;

2. Observez ce qui dans le contexte vous relie l’un à l’autre, afin d’ouvrir la conversation à ce propos (ouverture contextuelle) ;

3. Synchronisez-vous rapidement à son humeur, pour être dans la même énergie et partager des émotions ensemble ;

4. Écoutez poliment, valorisez ses idées, affirmez votre point de vue avec assurance et douceur, tout en soulignant légèrement vos points communs (seulement si vous en avez, ne forcez pas les choses, inutile de faire semblant) ;

Quelques signes de Connexité :

– Volubilité (elle participe activement, signe d’implication);

– Échange équilibré (la parole se partage comme la balle dans un match de tennis, pas comme en squash) ;

– Transition fluide (vous n’êtes pas totalement collés à votre sujet d’ouverture et pouvez parler d’autre chose) ;

– Vous trouvez réellement intéressantes ses histoires et idées ;

Acte 3 : Complicité

Carburateur ? Ok ! Transition ? Ok !

Visualisons ensemble quelques exemples de transition :

• Vous étiez simplement côte à côte au bar, et elle vous a joyeusement convié à rejoindre la table de ses amies !

• Vous aviez simplement besoin qu’elle vous prenne en photo avec un pote devant une jolie statue de pierre, et vous lui avez proposé de vous réfugier au chaud dans un café.

• Elle avait simplement besoin de l’agrafeuse en salle de réunion, et vous lui avez proposé de l’aider à finir son rapport.

• Vous la complimentiez simplement  au passage sur la couleur de son manteau et elle vous a recommandé de lui donner de vos nouvelles sur Instagram.

• Vous posiez une simple question sur le livre qu’elle lisait, et l’idée vous a pris de vous revoir pour échanger sur vos références préférées.

• Vous donniez simplement de l’argent à un même sans-abri, et vous vous êtes pris l’un et l’autre de curiosité pour cette générosité.

• Vous vous saluiez simplement en partageant le même banc dans un jardin public et vous avez poursuivi la conversation sur l’importance du jeu pour les enfants qui sautillent sous vos yeux.

Ca y est ! Après l’Ouverture, la Transition est faite et vous avez tous deux décidé d’aller plus loin ensemble. Vous êtes partis pour un tour, et les quelques secondes de rencontre ont débouché sur un échange plus long.

Sauf à ce que vos jeux aient été fort dissimulés jusque-là, chacun de vous peut supposer que l’autre s’intéresse à lui, qu’il/elle est disponible, voire célibataire. Bon, vous avez certes des points communs, ne serait-ce que cette disponibilité. Voyons maintenant combien le lien est prometteur…

Ah, c’est ça, l’Alchimie !

La complicité, du latin -con (= avec) et -plecto (= tresser/enrouler) est un phénomène visible. Elle renvoie à l’idée d’un lien particulier qui unit deux personnes. Toute séduction passe par le développement de la complicité.

La complicité, c’est être bien ensemble. Elle se concrétise par l’aisance auprès de l’autre, une plus grande proximité physique, la décomplexion du toucher. Les mots remplacent les phases, les gestes remplacent les mots, les regards remplacent les gestes. Les private jokes se multiplient, chacun peut mieux anticiper ce que l’autre désire, la compréhension mutuelle devient hors-norme et les deux louveteaux s’engagent éventuellement dans des projets communs…

Comment deux personnes en arrivent-elles à être si complices ? En passant beaucoup de temps ensemble, le plus souvent. En s’observant avec une très forte empathie. La complicité se construit avant tout grâce au sentiment de comprendre et d’être compris par l’autre. Vous avez survécu aux mêmes sensations fortes ? Complicité. Vous échangez passionnément sur une même conviction ? Complicité. Vous vous êtes faits des confidences personnelles ? Complicité. Vous avez pris des risques ensemble ? Complicité. Vous mangez tous les deux votre cornet de glace en commençant par le chocolat ?  Complicité. Vous avez interprété la même chose tordue à partir d’un propos banal ? Complicité. Vous riez aux mêmes genres de blagues improbables ? Complicité. Complices, la vie devient plus simple, plus drôle, plus piquante !

Sans compter cette sensation de constituer, à vous deux, une nouvelle entité, belle et valorisante, qui renforce encore l’enthousiasme de passer du temps avec l’autre !

La relation pèse encore davantage que le seul plaisir des qualités de l’autre. De nouveaux besoins relationnels sont comblés grâce à elle. Chacun se sent en sécurité, pris en compte, écouté, approuvé, valorisé, impactant, important. Mieux, chacun voit son identité renforcée par cette nouvelle alliance ! Chacun voit en l’autre une personne disponible avec qui il peut partager, grâce à qui il peut exprimer ce qu’il veut, ce qu’il ressent, ce qu’il pense et, partant, se construire !

« La séduction suprême, remarquait l’écrivain Jules Barbey d’Aurevilly, n’est pas d’exprimer ses sentiments. C’est de les faire soupçonner. » La communication par sous-entendus est une marque typique de la complicité. Chaque fois que l’un de vous interprète correctement les insinuations de l’autre, se renforce en lui l’idée qu’un lien spécial vous unit, créant au passage une sensation euphorisante à la frontière entre l’amusement, la fierté, et l’optimisme dans l’avenir de votre relation !

Quel risque prenez-vous en brûlant cette étape ?

Sans complicité, vous aurez peut-être quelques points communs sur lesquels échanger (Connexité), mais il vous manquera ce lien privilégié, ce canal de communication privé (sms, chats, appels, tête-à-tête…), qui permet de s’ouvrir avec plus de transparence, de passer à des sujets plus personnels et de sauter au stade suivant…

Attitudes favorables à la Complicité :

– Susciter de la coopération au sein d’une même activité :  conversation, promenade, travail, préparation de soirée, cuisine (si l’activité soulève une certaine difficulté à traverser ensemble, c’est encore mieux) ;

– Proposer de partager des moments privilégiés (être avec l’autre dans un  moment et dans un lieu protégés du regard public) ;

– Accorder sa confiance et s’ouvrir progressivement à l’interlocutrice (mais attention en restant positif : ce n’est pas leu bureau des plaintes), pour rendre la réciproque possible aussi.

Quelques signes de Complicité :

– Vous êtes tactiles ;

– Vous riez souvent ensemble ;

– Vous vous comprenez facilement ;

– Vous vous entraidez, même sans demande explicite ;

– Vous passez volontairement pas mal de temps ensemble ;

– Vous anticipez de mieux en mieux les envies de l’autre ;

– Vos échanges renvoient à références communes (souvenirs, blagues…).

Acte 4 : Intimité

On pourrait sourire à me lire, car je reviens souvent à l’étymologie des mots pour en mieux entendre la portée. Non, ce n’est pas un cours de langues mortes que je vous dispense là. Mais permettez-moi, c’est intéressant. 😉

Le terme « intimité » provient du latin -intimus (= « le plus en dedans »). L’intimité est donc ce lien spécial qui connecte deux personnes à leurs for intérieurs, c’est-à-dire au plus profond de leur être et de leur conscience. Cet endroit particulier où les masques tombent, où les discours de surface font place à la transparence et où seuls des sentiments authentiques se nichent les uns contre les autres.

Si la Complicité est le stade des confidences, l’Intimité est le temps des révélations. Révélation des corps, révélation de la vie privée, et des pensées profondes pour ceux qui en ont. Une étape cruciale qui survient comme la marque d’une solide confiance mutuelle, comme la preuve d’un optimisme dans la durabilité de votre relation. 

Claire, comme de l’eau de roche. Lors de mes années à l’université, j’ai connu une jeune femme très gentille au physique avantageux – appelons là Claire-, qui n’avait en revanche aucun sens de la vie privée ou de l’intimité. Au premier jour en l’écoutant, nous découvrions bien malgré nous quels étaient les conflits agitant sa sphère familiale et les problèmes érectiles de son petit ami. Loin d’être une preuve de confiance, ces révélations prématurées faites à de tout nouveaux camarades n’étaient pas le signe que Claire voyait en nous des personnes fiables avec qui elles nouerait des liens indéfectibles. C’était là simplement son vif besoin de validation qui s’exprimait. Mue par une grande insécurité affective, elle éprouvait constamment le désir d’étaler les détails de son existence – pas toujours passionnants – et de formuler son avis avec une conviction très feinte, pour savoir si ses jugements étaient acceptables ou non, si ce qu’elle ressentait était juste ou  pas, si elle était normale…

Recevoir l’approbation d’une femme ne doit pas être votre motivation première quand vous vous révélez. L’assurance personnelle doit même rendre cela optionnel. C’est aussi ça, le leadership qui attire et séduit. Ouvrez-vous plutôt à elle pour répondre à sa curiosité et l’assurer de votre confiance, pour l’aider à mieux vous comprendre, pour lui permettre de s’ouvrir également et pour honorer votre relation en la rendant plus consistante.

L’information, c’est le pouvoir : ne précipitez pas les révélations. Il n’y a pas de retour en arrière et l’empressement en la matière n’est pas toujours avisé. De même, veillez à apprendre peu ou prou autant de choses sur l’autre personne ; car si la confiance nous aveugle, l’équilibre sécurise…

Le risque de brûler cette étape :

La seule Complicité ne distingue pas encore votre relation de celle qui peut avoir lieu entre un frère et sa sœur. Le stade de l’Intimité, lui, importe énormément en ce sens car il vous prouve deux choses : si la personne continue de vous aimer quand certains de vos filtres tombent, c’est qu’elle a appris à chérir des choses qui vous définissent essentiellement ! Et si elle s’abandonne physiquement, intellectuellement et affectivement à vous, c’est une preuve qu’en plus de compter pour elle, vous jouissez de sa confiance et l’attirez non pas fraternellement, mais comme un homme sexué et entier ! Ce qui est de très bonne augure pour votre avenir commun !

Attitudes favorables à l’Intimité :

– L’isolation à deux. Là encore, être protégés des regards et des oreilles indiscrètes permet de se montrer sous sa vraie nature.

– L’oisiveté. Tandis que l’activité favorise la coopération et la Complicité, le fait de n’avoir rien de spécifique à faire permet aux esprits d’épouser un temps plus long, et de divaguer ensemble. C’est l’occasion de partager les images qui nous viennent à l’esprit et les idées qui nous passent derrière la tête…

– La curiosité. Si elle est douce et bien orientée, la curiosité et les questions qu’elle amène peut offrir à l’autre une opportunité de se dévoiler à vous et de recevoir en cadeau le regard que vous posez sur sa vie.

– Le premier baiser. Il entraîne un effet cliquet surprenant. Après avoir embrassé cette femme, votre relation franchit un seuil de proximité sur lequel elle ne revient plus ;

Quelques signes d’Intimité :

– Les contacts physiques sexuels ;

– Les conversations profondes et le partage de secrets ;

– La révélation des coulisses d’une vie (histoire, famille, logement…) ;

– L’honnêteté, marquée par la congruence émotionnelle du discours.

 

Acte 5 : Loyauté

« Ok et maintenant qu’on s’est tout dit ? » Une relation amoureuse se construit dans le temps. Peu importe que vous ayez conclu le soir même et que vous vous soyez ouverts l’un à l’autre assez rapidement. C’est surtout à long-terme qu’il faudra être bon !

Je ne prétends pas résumer en trois lignes les conditions idéales d’une relation amoureuse, que les romanciers, les psychologues et conseillers conjugaux s’évertuent encore à définir de nos jours. Mais il me semble qu’une chose importe du début à la fin : la loyauté.

Dans le langage courant, parler de loyauté évoque l’exclusivité sexuelle : « être loyal, c’est ne pas tromper l’autre. » Peut-être, mais il faut préciser les choses. Être loyal, c’est surtout respecter les règles, quelles qu’elles soient. Si la relation est dite « libre », vous pouvez être loyal sans exclusivité. En quoi être loyal est-il essentiel ? Respecter les engagements que l’on prend, même s’ils sont implicites, est la seule façon d’être digne de confiance.

Ne donnez pas votre parole trop vite. C’est le meilleur moyen de lui faire défaut. Prenez le temps de peser le pour et le contre, puis décidez. Vous avez promis d’assister à son concert de violon ? Respectez votre promesse.  Vous lui avez demandé sa main ? Ne la lâchez pas.

En faisant preuve de droiture, vous devenez une personne fiable, centrale, qui apaise face aux tumultes de la société, qui confère à la vie la stabilité dont peut avoir besoin un couple ou une famille. Bien sûr, la loyauté doit être bilatérale.

Tenir parole lorsque rien ne vous y contraint offre à la relation une dimension spirituelle. Ce sont plus que des liens d’intérêt physique ou matériel qui vous lient, mais un sentiment de solidarité plus profond, une certaine forme de noblesse qu’on appelle dévouement.

Le risque de brûler cette étape :

Brûler cette étape revient simplement vous évaporer dans la nature quand on a besoin de vous. Le risque de disparaître n’importe quand, au lieu d’être une personne disponible et soutenante, est d’apparaître comme un homme superficiel, inconstant, sur qui on ne peut compter, auprès de qui on ne peut s’engager, qui ne vaut pas la peine qu’on s’investisse pour lui. En manquant de loyauté, vous condamnez vos relations à mourir jeunes, et vous passerez votre existence à les faire renaître sans les avoir vécues.

Attitudes favorables à la Loyauté :

– Soyez bienveillant : prenez des nouvelles régulièrement ;

– Montrez-vous disponibile : répondez au téléphone, aux invitations et aux sollicitations (sans mettre vos affaires au second plan pour autant) ;

– Évitez les promesses impossibles ;

– Respectez vos engagements à la lettre ;

Quelques signes de Loyauté

– La relation s’éternise ;

– Vous vous portez une confiance mutuelle ;

– Vous obtenez et offrez facilement aide et soutien ;

– La relation devient prioritaire sur le reste.

CONCLUSION

Si beaucoup d’hommes aiment précipiter les choses en matière de séduction, le moins qu’on puisse dire est que cette approche n’est pas toujours la plus naturelle, ni la plus efficace ! 

Parce que les sentiments répondent à des logiques inconscientes, les relations amoureuses traversent toujours différents stades plus ou moins rapides, et plus ou moins visibles. 

Efforcez-vous de comprendre ces 5 stades, identifiez l’évolution de votre symbiose avec la femme qui vous attire grâce aux listes de signaux énoncés ci-dessus, et gagnez en fluidité dans votre jeu de séduction pour une relation plus authentique et durable !

Votre coach dévoué, 
Louny Bostok

« Une petite impatience ruine le grand projet.« 
Confucius

Dans cet article :

• Les sentiments sont-ils logiques ?

• Quel est le risque de brûler les étapes ?

• Comment respecter la progression naturelle d’une relation humaine ?

I- « Il N’Y A PAS LE FEU »

A- Une erreur très commune

Plus de la moitié des hommes que j’accompagne admettent ignorer comment agir avec les femmes et à quel moment conclure. En matière de relations amoureuses, trop d’hommes veulent brûler les étapes. Ils oublient que le verbe « se précipiter » a la même étymologie que le mot -précipice.

À l’origine, ce sont souvent de grands timides socialement isolés. L’ambition d’inviter une femme les paralyse. Inviter une femme ? Chez moi ? C’est pas un peu pervers ?!! Ils cachent leurs désirs, se la jouent platoniques. Et ils espèrent secrètement que leur seule gentillesse fera des miracles : car après tout, « ce serait justice ».

C’est ainsi qu’ils s’enferment dans la fameuse friendzone. Naturellement, leur appétit sexuel se renforce au fur et à mesure que s’accumulent de longs mois d’abstinence. La pornographie devient une drogue. 

Pourtant publiquement, ils continuent de dégager cette image d’enfants asexués, évitant toute séduction. Leur stratégie est simple :

→ Zéro initiative = Zéro risque = Zéro échec

Après quelques temps, ils comprennent quelle est leur véritable position.  Celle des petits frères, des confidents, sur qui les femmes déversent allègrement le récit de leurs folles aventures personnelles ! 

Leur virilité, et jusque leur masculinité ont été négligées, niées. Violence ? Oui. Ils se sentent émasculés : la douleur est vive !

B- L’origine de la misogynie

Abattus par tant de défaites, ils trouvent chez les hommes plus machistes l’assurance qui leur fait défaut. Ils imitent leurs nouveaux modèles dans l’espoir de séduire quelques lolitas fragiles de l’encéphale. Une ou deux mains aux fesses plus tard, ils sont remis leur place. Bien sûr, c’était écrit. L’histoire évolue trébuchant d’un extrême à l’autre.

Vous êtes timides ? Ne tombez pas dans le même schéma. Vous pourriez  subir une sévère perte de confiance en vous, voire nourrir bêtement une profonde rancune envers les femmes. Incompréhension, sentiment d’injustice, révolte. Ne serait-ce pas là l’origine même de la misogynie ?!

Pour éviter ces travers, lisez simplement ce qui suit.

II- LA RELATION AMOUREUSE : UNE SYMBIOSE 

A- Des processus invisibles

Coup de foudre ou pas, le processus de séduction traverse plusieurs étapes. Voilà comment deux parfaits inconnus se découvrent, s’apprivoisent et s’attachent l’un à l’autre.

Pas question d’instaurer un Code civil de la Séduction ! Mais sachez-le, les sentiments ont leur propre logique et obéissent à des lois immuables. En sciences naturelles, « l’association biologique intime, durable et réciproquement profitable entre deux organismes vivants » s’appelle une symbiose !

Qu’un homme et une femme se rapprochent en l’espace d’une soirée ou en plusieurs mois, les rythmes diffèrent mais les mêmes stades persistent. Ces stades sont souvent invisibles. Souvent même inconscients, mais ils s’imposent. Ainsi vont nos symbioses. Ils sont à la fois un jeu, et une protection.

B- Se sociabiliser par étapes

Venons-en au fait ! Que se passe-t-il entre le premier regard et le premier baiser ? Comment au juste, un homme et une femme parviennent-ils à communiquer, à s’attirer mutuellement, à le sentir et à se rapprocher ?

Laissez-moi vous présenter 5 stades qu’une relation amoureuse traverse le plus souvent. Les avoir à l’esprit évite de se précipiter et maximise vos chances de réaliser cette symbiose qui permet à tous les amants de renforcer leur sociabilité (aptitude à créer du lien social avec les autres, qui naît du besoin de relations), leur attractivité (aptitude à capter l’attention, à éveiller l’intérêt et à susciter le désir de l’autre en générant des sentiments de curiosité, de bien-être, d’apaisement ou d’excitation, d’amusement ou d’admiration, de valorisation ou de défi, de gratitude ou d’engagementà et leur proximité (faible écart entre deux personnes qui peuvent sembler liées entre elles physiquement, mentalement, ou symboliquement) !

Ci-dessous, des indices pour identifier le stade de votre relation !

III- LA RELATION AMOUREUSE EN 5 ACTES

Acte 1 : Fantasme

L’amour de l’inconnu. L’Acte 1 est l’étape de tous les mystères et des « petits papillons dans le ventre ». Une femme vous croise, mais ne sait rien de vous. Elle doit tout deviner. C’est excitant. Votre apparence attire son regard, votre attitude pique sa curiosité : un jeu de piste commence. Elle y prend goût, car elle a foi en son intuition féminine et se sent apte à essayer de vous cerner…

Le pouvoir de la suggestion. Pour le philosophe Jean Baudrillard, « la séduction représente la maîtrise de l’univers symbolique. » Au lieu de dire quels sont vos atouts en tant qu’homme / partenaire / amant / époux / père de famille potentiel, suggérez-les ! Faites-les deviner en affichant un comportement qui les rappelle, qui les dessine, qui les représente, qui les symbolise. Prenez conscience que chaque aspect de votre attitude sera interprété. Qu’on en dénigre ou non le poids, votre apparence est décisive et il faudra bien jouer avec !

L’idéalisation. Un sourire, un bon mot, une allusion, un geste… Semez donc quelques graines, sans trop en révéler. Laissez du temps au temps. Elle vous suppose une qualité ? Que le soupçon grandisse tout seul. Retenez toute vantardise, le soupçon se noierait d’arrogance si vous l’arrosiez trop généreusement. Vivez de suggestion, presque subliminale. Laissez-la deviner, rêver, fantasmer, se projeter à vos côtés, et vos qualités deviendront des joyaux étincelants, polis par sa seule imagination !

Toujours prêt ! L’Acte 1 est la plus difficile des phases car la rencontre vient souvent par surprise : on ne sait ni où ni quand on va être touché par le charme d’une belle. Et on maîtrise rarement le contexte spatio-temporel. Est-elle seule ou accompagnée ? Libre ou préoccupée ? Êtes-vous censés entrer en contact ? De combien de temps disposez-vous ? Êtes-vous en pleine forme, ou subissez-vous les effets d’une longue journée ? Ne sachant pas quand la foudre doit frapper, vous ferez l’effort d’être constamment présentable ! Des vêtements propres, des chaussures cirées, quelques pastilles de menthe, une posture droite, de l’énergie, votre courtoisie et votre bonne humeur… vous voilà prêt à jouer !

Un air de Monsieur parfait. À moins d’être une vraie Sherlock, l’impression générale qu’une femme aura de vous dans les premiers instants ne découlera pas de raisonnements logiques avancés et de déductions rationnelles fondées sur des informations qu’elle tirerait de son chapeau.

Ne vous connaissant pas, elle appliquera simplement sur vous une lecture à froid instinctive et chaque détail induira un ressenti plus ou moins agréable. Voilà ce qui déterminera le sens de son jugement sur votre personne. Oui, ce sont ses émotions qui orienteront la force de son attirance pour vous. Et la plus puissante émotion restant la peur, votre priorité sera d’être rassurant.  La plus disqualifiante des pensées féminines serait que l’on vous trouve bizarre, louche. Montrez que vous êtes un homme bien et non pas une menace.

Vous apercevez une jolie femme ? Amusez-vous à ne pas la regarder aussitôt. Les femmes sont très fortes à ce jeu (prétendre qu’elles n’ont pas vu l’homme qui les intéresse, jouer les indifférentes). Laissez-lui un peu de temps pour vous apprécier tranquillement. Laissez-la vous scruter, laissez-la apprécier. Laissez-la se demander nerveusement ce que vous attendez pour enfin la remarquer…

Puis restez relax. Que vos mouvements soient doux, que vous soyez souriant, élégamment vêtu, portiez un peu de parfum, que vos mots soient précis, que votre regard attentionné, et vous vous distinguerez déjà suffisamment de la masse pour attirer sur vous une attitude favorable.

Peu importe quelles sont vos qualités, pourvu que vous en ayez. Car les femmes sont nombreuses et ont des goûts variés. Tout ce qui compte à ce stade, c’est qu’elles perçoivent en vous un fort potentiel d’interaction et qu’elles supputent qu’une relation avec vous est enviable :« Il a l’air doux comme une caresse. Il a l’air fort comme un bûcheron. Il a l’air drôle, décontracté. Il a l’air sage et réfléchi. Il a l’air plein de libido. Il a l’air pleinement détaché. Il a l’air vraiment bienveillant. Il a l’air d’inspirer le respect. » Autant de bons débuts pour envisager la suite !

Il arrive qu’un couple se forme en brûlant cette étape, par simple convenance, « parce qu’il n’y avait que lui de potable », « parce qu’il était gentil », ou pire… avec un simple « pourquoi pas? » Ce scénario mène la plupart du temps à des affaires qui naissent et meurent sans la moindre passion. Croyez-moi vous n’en voulez pas ! Une vraie relation amoureuse, passionnelle, intense et durable bourgeonne généralement grâce à cette phase de fantasme. C’est un stade particulier que ce débordement de désir, ce fantasme obsédant ! Quelle est la force de la dopamine qu’il déverse à travers le cerveau de l’heureuse élue ? Influencer la moindre de ses pensées dans le bon sens et favoriser des opinions extrêmement positives à propos de vous…

Le risque de brûler cette étape :

Faire fantasmer une femme (au sens large de la faire s’imaginer des choses, au-delà du seul plan sexuel), c’est l’amener à considérer tout ce qu’elle pourrait découvrir, tout ce qu’elle pourrait conquérir, en venant à vous. Le fantasme va de pair avec le désir. Sans lui, vous devrez fournir trois fois plus d’efforts pour capter son attention et éveiller son intérêt. Vous dépenserez plus d’énergie et votre position sera moins avantageuse : vous ne serez plus le trophée, mais le coureur. Pour les joueurs de poker, dites-vous que vous seriez Under The Gun, ou lieu d’être au Button !

Attitudes favorables au Fantasme : 

– Soyez regardable (hygiène corporelle, masse musculaire, posture, style vestimentaire, visage expressif, gestuelle assurée) ;

– Soyez singulier : un regard, une attention, un accessoire, une occupation légitime de l’espace, un rôle social actif et valorisant (sans être tape à l’oeil) ;

– Soyez indépendant (même attentionné, que votre bienveillance soit gratuite. Ne donnez pas l’impression d’attendre quelque chose des autres et encore moins de cette femme elle-même. On fantasme plus facilement sur l’image de l’homme libre, voire du pourvoyeur. Les hommes proactifs sont rares, et votre sens de l’initiative intriguera à coup sûr : « Mais d’où tient-il cette force intérieure ? »).

Quelques signes de fantasme :

Par définition, le fantasme est d’abord mental et peu visible. De plus, nombre de femmes ont un rapport au risque conservateur et affichent peu leur intérêt de prime abord. On peut néanmoins parfois repérer un faisceau de signes d’intérêt.

– Regards appuyés/prolongés et répétitifs ;

– Passages successifs de la langue sur les lèvres ;

– Auto-caresse des cheveux ou du corps ;

– Réajustement fréquent des vêtements/de la posture sans raison apparente ;

– Efforts répétés pour se faire remarquer (rires bruyants, paroles suggestives, régression infantile, croisement/décroisements des jambes réitérés, forte proximité…) ; 

– Contacts physiques spontanés ;

Acte 2 : Connexité

L’âme sœur existe-t-elle ? Ce débat anime le cœur de bien des femmes et notre culture n’y est pas étrangère ! Ce problème induit une question dans l’esprit féminin : « Y a-t-il dans ce monde un homme fait pour moi ? » Dans l’absolu, on ne peut que spéculer. Mais en pratique, les femmes rechercheront des hommes qui répondent à certains critères. 

Je suppose que vous voulez réussir le test !

Attention, l’idée de la Connexité n’est surtout pas de singer la demoiselle, ni d’être d’accord avec tout ce qu’elle avance ! C’est plutôt d’ouvrir le bal sur une note positive, en montrant qu’il existe entre vous deux de grandes chances que la danse se passe bien !

Imaginez : vous invitez une femme à danser, mais vous partez sur un slow tandis qu’elle était branchée rock… L’harmonie ne sera pas au rendez-vous. Alors comment faire ?

Une fois la première impression posée (Acte 1 : Fantasme), entrez en interaction par une petite ouverture. Vous pouvez par exemple demander une opinion sur quelque chose, lui faire un compliment, faire une remarque sur la situation, ou même solliciter/offrir un coup de pouce pour quelque chose. Rapidement, faites preuve de synchronisation.  Cela consiste en gros à cerner son état d’esprit et adopter une humeur compatible avec la sienne ! C’est ce qui permet d’envoyer un petit signal qui dit « Hey, on est sur la même longueur d’ondes, on est faits pour s’entendre ! »

Questionnez-la subtilement ou parlez de vous sobrement pour valoriser les points que vous auriez en commun ! La tâche est ardue car vous en savez peu sur l’autre personne. Il faut être rapide et léger. C’est pourquoi tant d’hommes échouent à ce stade. Établir une connexion exige à la fois d’être observateur sans être inquisiteur et d’être compatible sans jouer un autre rôle. Une grande expérience facilite la Connexité, car elle vous aura appris comment vous adapter sans vous effacer. Si votre ethos est suffisamment fort, les femmes elles-mêmes feront l’effort de souligner tout ce qui vous rassemble !

Mille et une causes de rencontre.

Les conditions de naissance de votre relation amoureuse peuvent être très variées : conversation spontanée dans un coffee shop, participation à un séminaire, regards croisés lors d’un cocktail, places adjacentes au cinéma, danse dans un club de nuit, demande d’itinéraire en plein centre-ville, sièges face-à-face dans le métro, co-expertise pour le projet trimestriel au boulot, porte tenue dans le supermarché d’une aire d’autoroute, tout est possible…

Du hasard au destin

Quelque qu’ait été votre rencontre, la relation a besoin d’une assise plus durable pour se prolonger. Même légère, même superficielle. Cela suit l’ouverture. Vous pouvez appeler ça votre transition. Une simple petite phrase qui permet d’aller un peu plus loin : « Allons boire un verre ! », « Si on dansait ? », « Échangeons nos numéros », « Essayons de se revoir ». La transition peut être une phrase très courte, de deux ou trois mots. Mais quand une phrase porte en elle votre destin, ce n’est pas la taille qui compte. Cette simple phrase – si l’un de vous a le courage de la prononcer avec aplomb- peut enfanter une magnifique relation ! 😉

Entre banalité et tension

La transition, c’est ce passage sensible du simple Nos chemins se sont croisés à On décide de passer un peu de temps ensemble. Votre transition peut s’appuyer sur un motif, notamment sur vos points communs. Êtes-vous tous deux touristes ? Cool ! Êtes-vous passionnés de chant ? Super ! Venez-vous de voir le même film au cinéma ? Avez-vous le même accent régional ? Top ! Vous aimez tous deux les carottes râpées ? Fantastique !

C’est tout cela, la connexité. Savoir que vos existences se ressemblent quelque part, que vos natures ont des aspects compatibles, que vos vies sont peut-être liées ! À partir de là, votre motif peut être n’importe quoi : l’envie de visiter la ville ensemble. L’envie d’approfondir le sujet d’un film, l’envie de goûter à une autre variété de thé, ou tout simplement l’envie d’en savoir plus sur l’autre…

Plus le motif est banal, et plus il devient évident que la seule chose qui compte est votre relation ! On appelle cela une approche directe (votre intérêt pour la personne est explicite, vous jouez cartes sur tables). La tension est plus palpable. Le jeu est plus risqué, mais tout aussi savoureux.

Le risque de brûler cette étape :

Vous pourriez présenter toutes les caractéristiques de M. Parfait que cela ne suffirait pas. Une relation exige d’interagir. Sans connexité, sans point commun, sans synchronisation, l’échange n’a rien sur quoi reposer ni sur le fond (sujet qui vous intéresse tous les deux), ni sur la forme (attitude accueillante, dictionnaire commun, valorisation mutuelle). Vous passeriez à côté l’un de l’autre sans vous voir, ou entreriez très vite en conflit.

Attitudes favorables à la Connexité :

1. Cultivez votre Envergure d’esprit ;

2. Observez ce qui dans le contexte vous relie l’un à l’autre, afin d’ouvrir la conversation à ce propos (ouverture contextuelle) ;

3. Synchronisez-vous rapidement à son humeur, pour être dans la même énergie et partager des émotions ensemble ;

4. Écoutez poliment, valorisez ses idées, affirmez votre point de vue avec assurance et douceur, tout en soulignant légèrement vos points communs (seulement si vous en avez, ne forcez pas les choses, inutile de faire semblant) ;

Quelques signes de Connexité :

– Volubilité (elle participe activement, signe d’implication);

– Échange équilibré (la parole se partage comme la balle dans un match de tennis, pas comme en squash) ;

– Transition fluide (vous n’êtes pas totalement collés à votre sujet d’ouverture et pouvez parler d’autre chose) ;

– Vous trouvez réellement intéressantes ses histoires et idées ;

Acte 3 : Complicité

Carburateur ? Ok ! Transition ? Ok !

Visualisons ensemble quelques exemples de transition :

• Vous étiez simplement côte à côte au bar, et elle vous a joyeusement convié à rejoindre la table de ses amies !

• Vous aviez simplement besoin qu’elle vous prenne en photo avec un pote devant une jolie statue de pierre, et vous lui avez proposé de vous réfugier au chaud dans un café.

• Elle avait simplement besoin de l’agrafeuse en salle de réunion, et vous lui avez proposé de l’aider à finir son rapport.

• Vous la complimentiez simplement  au passage sur la couleur de son manteau et elle vous a recommandé de lui donner de vos nouvelles sur Instagram.

• Vous posiez une simple question sur le livre qu’elle lisait, et l’idée vous a pris de vous revoir pour échanger sur vos références préférées.

• Vous donniez simplement de l’argent à un même sans-abri, et vous vous êtes pris l’un et l’autre de curiosité pour cette générosité.

• Vous vous saluiez simplement en partageant le même banc dans un jardin public et vous avez poursuivi la conversation sur l’importance du jeu pour les enfants qui sautillent sous vos yeux.

Ca y est ! Après l’Ouverture, la Transition est faite et vous avez tous deux décidé d’aller plus loin ensemble. Vous êtes partis pour un tour, et les quelques secondes de rencontre ont débouché sur un échange plus long.

Sauf à ce que vos jeux aient été fort dissimulés jusque-là, chacun de vous peut supposer que l’autre s’intéresse à lui, qu’il/elle est disponible, voire célibataire. Bon, vous avez certes des points communs, ne serait-ce que cette disponibilité. Voyons maintenant combien le lien est prometteur…

Ah, c’est ça, l’Alchimie !

La complicité, du latin -con (= avec) et -plecto (= tresser/enrouler) est un phénomène visible. Elle renvoie à l’idée d’un lien particulier qui unit deux personnes. Toute séduction passe par le développement de la complicité.

La complicité, c’est être bien ensemble. Elle se concrétise par l’aisance auprès de l’autre, une plus grande proximité physique, la décomplexion du toucher. Les mots remplacent les phases, les gestes remplacent les mots, les regards remplacent les gestes. Les private jokes se multiplient, chacun peut mieux anticiper ce que l’autre désire, la compréhension mutuelle devient hors-norme et les deux louveteaux s’engagent éventuellement dans des projets communs…

Comment deux personnes en arrivent-elles à être si complices ? En passant beaucoup de temps ensemble, le plus souvent. En s’observant avec une très forte empathie. La complicité se construit avant tout grâce au sentiment de comprendre et d’être compris par l’autre. Vous avez survécu aux mêmes sensations fortes ? Complicité. Vous échangez passionnément sur une même conviction ? Complicité. Vous vous êtes faits des confidences personnelles ? Complicité. Vous avez pris des risques ensemble ? Complicité. Vous mangez tous les deux votre cornet de glace en commençant par le chocolat ?  Complicité. Vous avez interprété la même chose tordue à partir d’un propos banal ? Complicité. Vous riez aux mêmes genres de blagues improbables ? Complicité. Complices, la vie devient plus simple, plus drôle, plus piquante !

Sans compter cette sensation de constituer, à vous deux, une nouvelle entité, belle et valorisante, qui renforce encore l’enthousiasme de passer du temps avec l’autre !

La relation pèse encore davantage que le seul plaisir des qualités de l’autre. De nouveaux besoins relationnels sont comblés grâce à elle. Chacun se sent en sécurité, pris en compte, écouté, approuvé, valorisé, impactant, important. Mieux, chacun voit son identité renforcée par cette nouvelle alliance ! Chacun voit en l’autre une personne disponible avec qui il peut partager, grâce à qui il peut exprimer ce qu’il veut, ce qu’il ressent, ce qu’il pense et, partant, se construire !

« La séduction suprême, remarquait l’écrivain Jules Barbey d’Aurevilly, n’est pas d’exprimer ses sentiments. C’est de les faire soupçonner. » La communication par sous-entendus est une marque typique de la complicité. Chaque fois que l’un de vous interprète correctement les insinuations de l’autre, se renforce en lui l’idée qu’un lien spécial vous unit, créant au passage une sensation euphorisante à la frontière entre l’amusement, la fierté, et l’optimisme dans l’avenir de votre relation !

Quel risque prenez-vous en brûlant cette étape ?

Sans complicité, vous aurez peut-être quelques points communs sur lesquels échanger (Connexité), mais il vous manquera ce lien privilégié, ce canal de communication privé (sms, chats, appels, tête-à-tête…), qui permet de s’ouvrir avec plus de transparence, de passer à des sujets plus personnels et de sauter au stade suivant…

Attitudes favorables à la Complicité :

– Susciter de la coopération au sein d’une même activité :  conversation, promenade, travail, préparation de soirée, cuisine (si l’activité soulève une certaine difficulté à traverser ensemble, c’est encore mieux) ;

– Proposer de partager des moments privilégiés (être avec l’autre dans un  moment et dans un lieu protégés du regard public) ;

– Accorder sa confiance et s’ouvrir progressivement à l’interlocutrice (mais attention en restant positif : ce n’est pas leu bureau des plaintes), pour rendre la réciproque possible aussi.

Quelques signes de Complicité :

– Vous êtes tactiles ;

– Vous riez souvent ensemble ;

– Vous vous comprenez facilement ;

– Vous vous entraidez, même sans demande explicite ;

– Vous passez volontairement pas mal de temps ensemble ;

– Vous anticipez de mieux en mieux les envies de l’autre ;

– Vos échanges renvoient à références communes (souvenirs, blagues…).

Acte 4 : Intimité

On pourrait sourire à me lire, car je reviens souvent à l’étymologie des mots pour en mieux entendre la portée. Non, ce n’est pas un cours de langues mortes que je vous dispense là. Mais permettez-moi, c’est intéressant. 😉

Le terme « intimité » provient du latin -intimus (= « le plus en dedans »). L’intimité est donc ce lien spécial qui connecte deux personnes à leurs for intérieurs, c’est-à-dire au plus profond de leur être et de leur conscience. Cet endroit particulier où les masques tombent, où les discours de surface font place à la transparence et où seuls des sentiments authentiques se nichent les uns contre les autres.

Si la Complicité est le stade des confidences, l’Intimité est le temps des révélations. Révélation des corps, révélation de la vie privée, et des pensées profondes pour ceux qui en ont. Une étape cruciale qui survient comme la marque d’une solide confiance mutuelle, comme la preuve d’un optimisme dans la durabilité de votre relation. 

Claire, comme de l’eau de roche. Lors de mes années à l’université, j’ai connu une jeune femme très gentille au physique avantageux – appelons là Claire-, qui n’avait en revanche aucun sens de la vie privée ou de l’intimité. Au premier jour en l’écoutant, nous découvrions bien malgré nous quels étaient les conflits agitant sa sphère familiale et les problèmes érectiles de son petit ami. Loin d’être une preuve de confiance, ces révélations prématurées faites à de tout nouveaux camarades n’étaient pas le signe que Claire voyait en nous des personnes fiables avec qui elles nouerait des liens indéfectibles. C’était là simplement son vif besoin de validation qui s’exprimait. Mue par une grande insécurité affective, elle éprouvait constamment le désir d’étaler les détails de son existence – pas toujours passionnants – et de formuler son avis avec une conviction très feinte, pour savoir si ses jugements étaient acceptables ou non, si ce qu’elle ressentait était juste ou  pas, si elle était normale…

Recevoir l’approbation d’une femme ne doit pas être votre motivation première quand vous vous révélez. L’assurance personnelle doit même rendre cela optionnel. C’est aussi ça, le leadership qui attire et séduit. Ouvrez-vous plutôt à elle pour répondre à sa curiosité et l’assurer de votre confiance, pour l’aider à mieux vous comprendre, pour lui permettre de s’ouvrir également et pour honorer votre relation en la rendant plus consistante.

L’information, c’est le pouvoir : ne précipitez pas les révélations. Il n’y a pas de retour en arrière et l’empressement en la matière n’est pas toujours avisé. De même, veillez à apprendre peu ou prou autant de choses sur l’autre personne ; car si la confiance nous aveugle, l’équilibre sécurise…

Le risque de brûler cette étape :

La seule Complicité ne distingue pas encore votre relation de celle qui peut avoir lieu entre un frère et sa sœur. Le stade de l’Intimité, lui, importe énormément en ce sens car il vous prouve deux choses : si la personne continue de vous aimer quand certains de vos filtres tombent, c’est qu’elle a appris à chérir des choses qui vous définissent essentiellement ! Et si elle s’abandonne physiquement, intellectuellement et affectivement à vous, c’est une preuve qu’en plus de compter pour elle, vous jouissez de sa confiance et l’attirez non pas fraternellement, mais comme un homme sexué et entier ! Ce qui est de très bonne augure pour votre avenir commun !

Attitudes favorables à l’Intimité :

– L’isolation à deux. Là encore, être protégés des regards et des oreilles indiscrètes permet de se montrer sous sa vraie nature.

– L’oisiveté. Tandis que l’activité favorise la coopération et la Complicité, le fait de n’avoir rien de spécifique à faire permet aux esprits d’épouser un temps plus long, et de divaguer ensemble. C’est l’occasion de partager les images qui nous viennent à l’esprit et les idées qui nous passent derrière la tête…

– La curiosité. Si elle est douce et bien orientée, la curiosité et les questions qu’elle amène peut offrir à l’autre une opportunité de se dévoiler à vous et de recevoir en cadeau le regard que vous posez sur sa vie.

– Le premier baiser. Il entraîne un effet cliquet surprenant. Après avoir embrassé cette femme, votre relation franchit un seuil de proximité sur lequel elle ne revient plus ;

Quelques signes d’Intimité :

– Les contacts physiques sexuels ;

– Les conversations profondes et le partage de secrets ;

– La révélation des coulisses d’une vie (histoire, famille, logement…) ;

– L’honnêteté, marquée par la congruence émotionnelle du discours.

 

Acte 5 : Loyauté

« Ok et maintenant qu’on s’est tout dit ? » Une relation amoureuse se construit dans le temps. Peu importe que vous ayez conclu le soir même et que vous vous soyez ouverts l’un à l’autre assez rapidement. C’est surtout à long-terme qu’il faudra être bon !

Je ne prétends pas résumer en trois lignes les conditions idéales d’une relation amoureuse, que les romanciers, les psychologues et conseillers conjugaux s’évertuent encore à définir de nos jours. Mais il me semble qu’une chose importe du début à la fin : la loyauté.

Dans le langage courant, parler de loyauté évoque l’exclusivité sexuelle : « être loyal, c’est ne pas tromper l’autre. » Peut-être, mais il faut préciser les choses. Être loyal, c’est surtout respecter les règles, quelles qu’elles soient. Si la relation est dite « libre », vous pouvez être loyal sans exclusivité. En quoi être loyal est-il essentiel ? Respecter les engagements que l’on prend, même s’ils sont implicites, est la seule façon d’être digne de confiance.

Ne donnez pas votre parole trop vite. C’est le meilleur moyen de lui faire défaut. Prenez le temps de peser le pour et le contre, puis décidez. Vous avez promis d’assister à son concert de violon ? Respectez votre promesse.  Vous lui avez demandé sa main ? Ne la lâchez pas.

En faisant preuve de droiture, vous devenez une personne fiable, centrale, qui apaise face aux tumultes de la société, qui confère à la vie la stabilité dont peut avoir besoin un couple ou une famille. Bien sûr, la loyauté doit être bilatérale.

Tenir parole lorsque rien ne vous y contraint offre à la relation une dimension spirituelle. Ce sont plus que des liens d’intérêt physique ou matériel qui vous lient, mais un sentiment de solidarité plus profond, une certaine forme de noblesse qu’on appelle dévouement.

Le risque de brûler cette étape :

Brûler cette étape revient simplement vous évaporer dans la nature quand on a besoin de vous. Le risque de disparaître n’importe quand, au lieu d’être une personne disponible et soutenante, est d’apparaître comme un homme superficiel, inconstant, sur qui on ne peut compter, auprès de qui on ne peut s’engager, qui ne vaut pas la peine qu’on s’investisse pour lui. En manquant de loyauté, vous condamnez vos relations à mourir jeunes, et vous passerez votre existence à les faire renaître sans les avoir vécues.

Attitudes favorables à la Loyauté :

– Soyez bienveillant : prenez des nouvelles régulièrement ;

– Montrez-vous disponibile : répondez au téléphone, aux invitations et aux sollicitations (sans mettre vos affaires au second plan pour autant) ;

– Évitez les promesses impossibles ;

– Respectez vos engagements à la lettre ;

Quelques signes de Loyauté

– La relation s’éternise ;

– Vous vous portez une confiance mutuelle ;

– Vous obtenez et offrez facilement aide et soutien ;

– La relation devient prioritaire sur le reste.

CONCLUSION

Si beaucoup d’hommes aiment précipiter les choses en matière de séduction, le moins qu’on puisse dire est que cette approche n’est pas toujours la plus naturelle, ni la plus efficace ! 

Parce que les sentiments répondent à des logiques inconscientes, les relations amoureuses traversent toujours différents stades plus ou moins rapides, et plus ou moins visibles. 

Efforcez-vous de comprendre ces 5 stades, identifiez l’évolution de votre symbiose avec la femme qui vous attire grâce aux listes de signaux énoncés ci-dessus, et gagnez en fluidité dans votre jeu de séduction pour une relation plus authentique et durable !

Votre coach dévoué, 
Louny Bostok

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