« La qualité de nos relations reflète la qualité de nos vies.«
Dans cet article :
- Harvard vous dit où trouver le bonheur
- Un prêtre zen vous offre 3 leçons de vie
- Vous capitaliserez, mais pas en dollars…
I- Sur quoi miser L’avenir
A- Richesse, gloire et beauté ?
Dites-moi comme ça, sans réfléchir, quel est votre principal but dans la vie ?
« Si vous deviez investir, maintenant, dans la meilleure version de vous-même pour l’avenir, où mettriez-vous votre temps et votre énergie ? », reformule Robert Waldinger.
80% des personnes interrogées répondent qu’elles aimeraient surtout devenir riches. Et 50% répondent qu’elles rêvent de célébrité ! Et pour vous ? Est-ce là bien la clé de votre Nirvana ? Travailler dur ou vendre de la cocaïne, se payer un yatch et signer des autographes ?
B- Amour et eau fraîche ?
Des chercheurs un peu fous de l’Université de Harvard ont conduit la plus longue étude jamais réalisée sur le bonheur. Loin du discours consumériste, leur papier nous révèle l’ingrédient vital qui, encore mieux que l’argent ou la célébrité, préservera nos corps, protégera notre santé mentale et nous rendra heureux. Cet ingrédient est tout simplement… de bonnes relations humaines
Aussi simple que cela puisse paraître, c’est maintenant scientifique : de bonnes relations humaines vous rendront plus heureux et en meilleure santé. Point final. Enfin presque, car il nous reste à comprendre ce qu’est une bonne relation humaine et surtout (question à un million d’euros) comment la construire ?
II- L’histoire d’une étude octagénaire
A- Réussir sa vie : le facteur X
Revenons un peu sur l’histoire de cette aventure. La question de départ est des plus excitantes : « qu’est-ce qui fait une vie réussie, exactement ? ». Moi je le sais. Et vous le saurez aussi, dans 5 minutes. En 1938, la fondation philanthropique William Grant accorde une donation de 60,000 dollars pour financer l’étude. Les scientifiques se fixent alors un objectif ambitieux : étudier minutieusement les vies de centaines d’hommes dans leurs moindres recoins, pour en comprendre les facteurs de réussites. Interviews, surveillance, questionnaires, observation directe, enquête de voisinage, examens médicaux, analyses sanguines, casiers judiciaires… Tout y est passé et rien n’a été laissé au hasard.
B- De South Boston à la Maison-Blanche
724 hommes sous le microscope. Ainsi, l’équipe de chercheurs-fous créent deux grands groupes d’étude : d’un côté, 268 hommes diplômés de Harvard (et donc issus d’un milieu socio-économique très favorisé) et de l’autre, 456 hommes qui étant enfants avaient grandi dans les quartiers les plus pauvres de Boston. Parmi tous ces gamins, certains sont devenus maçons, avocatS, médecins. L’un d’entre eux est même devenu Président des États-Unis. D’autres encore ont sombré dans l’alcoolisme ou la schizophrénie. Des parcours extrêmement variés. C’est pourquoi les amis, au terme de cet article, il vous reviendra de tracer votre propre voie !
III- L’étude en vidéo
A- 75 ans de bonheur
Année après année, pendant plus de 75 ans, les scientifiques ont scruté chaque variable biologique et psychosociale de la vie des participants, afin de découvrir lesquelles seraient les plus fines prédictrices de la réussite, de la santé et du bonheur de ces derniers jusqu’à leur dernier souffle !
B- Comprendre et appliquer
Robert Waldinger, mondialement connu, est le quatrième directeur de cette étude sur le développement de l’adulte. Dans cette vidéo, il nous révèle quelles sont les trois plus importantes leçons que son équipe et lui ont retenu et partage avec nous quelques perles de sagesse pour les mettre directement en pratique. [sous-titres français disponibles]
IV- Waldinger nous conseille !
A- Quelques faits marquants
- A tout moment, 1 américain sur 5 déclare se sentir seul. On peut d’ailleurs mourir de soif en pleine mer, tout comme on peut se sentir seul au milieu d’une foule, à l’intérieur d’une grande famille ou au sein d’un mariage.
- Les capacités cérébrales de nos cerveaux s’atrophient lorsque nous sommes peu entourés socialement.
- Être bien entouré permet de calmer des douleurs physiques par une humeur positive plus stable, tandis que l’absence de soutien émotionnel amplifie la sensation de douleur par la détresse sociale.
- Lors des périodes de transition, comme le passage à la vie professionnelle ou le passage à la retraite, les personnes les plus heureuses sont celles qui œuvrent avec acharnement pour se constituer un nouveau cercle social actif au sein duquel elles peuvent s’épanouir.
B- 3 perles de sagesse :
– Protégez vos cerveaux : En plus de protéger nos corps de la maladie, les bonnes relations protègent nos cerveaux. Les bonnes relations prédisent mieux comment nous vieillirons que le taux de cholestérol ou le degré de tabagisme, elles protègent du déclin de facultés cognitives essentielles comme la mémoire.
– Recherchez la qualité : Au-delà du nombre de nos contacts, c’est la qualité de nos relations proches et fiables qui comptent le plus. Une relation conflictuelle peut avoir des conséquences néfastes sur nous. Un mariage dénué d’amour par exemple peut se révéler plus dangereux pour la santé qu’un divorce. Il faut pouvoir compter sur nos proches pour être heureux.
– Ne restez pas tout seul : La solitude tue et les connexions sociales fiables nous sont littéralement vitales !
V- Par où commencer ?
A- Des liens protéiformes
Créer une relation humaine, la nourrir, la préserver, cela passe par d’innombrables formes de liens. Des liens plus ou moins forts, plus ou moins authentiques, plus ou moins proches et plus ou moins durables. Un partenariat, par exemple, comme créer une entreprise à deux, ou partage une expérience très forte (apprendre à faire ses lacets, gagner un match de foot, décrocher un diplôme ou sauter en parachute). Les relations humaines se construisent par l’adjonction de liens de natures très diverses (dans un prochain article, nous parlerons des 5 langages de l’amour, selon Gary Chapman).
B- L’art de la conversation
Et s’il s’agit de construire une relation authentique, proche et durable, s’il est question de comprendre l’ami, le parent, ou l’amour de sa vie, si l’on parle de former une connexion intime, rien ne remplace l’art de la conversation. C’est lui qui permet de savoir qui est l’autre. Comment saurions-nos autrement ce à quoi il songe, quels sentiments l’animent, quelle craintes le font trembler, quels espoirs il portent, et quels rêves le guident ? C’est la conversation qui ouvre à l’entendement mutuel et profond.
C’est pourquoi il est primordial d’apprendre à bien converser au plus tôt. Vous voulez une vie heureuse ? Focalisez votre énergie sur vos relations humaines ! Vous voulez des relations de haute qualité ? Concentrez vos efforts sur l’art de la conversation. Elle est notre ciment relationnel. C’est grâce à elle que nous maintenons le contact, et c’est par elle que nous trouvons les plus fiables indices pour choisir celles et ceux avec qui passer notre vie. Pendant que j’y pense, découvrez à travers ce mini-sondage ce que vous recherchez chez vos interlocuteurs et les qualités qu’il vous manque pour devenir « un beau parleur » !
C- S’entourer des meilleurs
J’aime à citer le charismatique John Fitzgerald Kennedy (Jack pour les intimes, JFK pour les autres). Le chef d’État disait : « L’art de la réussite consiste à s’entourer des meilleurs. » Personnellement, j’ai dû reprendre cette citation des dizaines et des dizaines de fois dans des conversations entre amis, sur des cartes postales, pour des rapports universitaires ou dans des publications Facebook… Mais à l’époque, je comprenais son message très différemment : pendant des années, ce conseil visait à mes yeux la nécessité de construire autour de soi un entourage compétent, excellent, dont les performances n’ont pas d’égal afin d’atteindre des sommets !
L’expression réussir sa vie porte désormais à mes oreilles un tout autre sens. Il ne s’agit plus tant de la richesse ou de la gloire, que de la santé, du bonheur et du plaisir de partager mon temps avec des personnes de qualité, bienveillante, éveillées, humaines. Ainsi, les meilleurs n’ont-ils pas forcément les plus beaux diplômes, ni ne capitalisent les plus gros comptes en banque ou possèdent les plus rares brevets. Mais ils ont le cœur large, une vie sociale dense et une intelligence émotionnelle à toute épreuve… Entourons-nous de ceux-là, faisons partie de ceux-là !
Non sans amour,
Louny Bostok
Sources :
- Site officiel de Robert Waldinger
- Site de l’étude sur le développement de l’adulte
- Page du Ted talk
Retrouvez aussi le podcast audio de cet article pour l’écouter tranquillement dans les transports !
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