On a souvent tendance à sous-estimer les choses…
À votre avis, combien de mots français existe-t-il ? 📚🤔
Selon l’Académie:
Le français fondamental compte 1000 mots 📝,
Les dictionnaires scolaires en proposent 20 000 📚,
Le Trésor de la langue française en recense 100 000 🧐,
Et les grands dictionnaires encyclopédiques recensent jusqu’à 200 000 mots 🧐📖.
En un mot, ON PEUT TOUT DIRE ! 💬🙌
Attention, je ne parle pas de Liberté d’expression, il y a peut-être là un vrai point de vigilance… 😉🤫
Je parle de la richesse de notre magnifique langue française ! Tout est décible, descriptible, formulable, expressible ! 🌟💬
Maupassant par exemple (auteur réputé accessible), mobilise dans ces textes 18,256 mots ! 📖✍️ Et si, d’aventure, un sentiment particulier ou une sensation extraordinaire nous touchait, et s’avérait vraiment trop subtile ou trop complexe pour tenir en un mot, nous avons toujours le concours des métaphores pour « venir à notre secours » et « nous prêter main forte » 🌌🖋️.
C’est en fréquentant, dans mes plus jeunes années, une bien belle et très lettrée bretonne (pas facile à dire, notez!) que l’amour des mots m’a gagné. Assurément sapiosexuelle, elle se pensait frivole, allègre, lascive et filiforme, secourue par ces lettres de noblesse… 📚💃
Malheureusement, sur les 200,000 termes que le français recouvre, les personnes les plus cultivées mobilisent au maximum 6000 mots. Et le vocabulaire quotidien des français varie entre 5000 et 300 mots actifs, selon le milieu dans lequel on évolue (soit 5% du langage). S’il est faux de croire que nous n’utilisons que 10% de notre cerveau, ce n’est tout simplement pas là que les progrès sont à chercher de toute façon ! 🧠💭
Je crois sincèrement, au-delà du plaisir et de la fierté, que l’entraînement lexical nous est absolument vital, et ce pour plusieurs raisons.
D’abord, pour mieux saisir le monde, car bien souvent, cette pauvreté lexicale nous rend aveugle aux choses qui nous entourent. « Les limites de mon langage sont les limites de mon univers » – écrivait Ludwig Wittgenstein. Les mots sont le support de la compréhension. Dans son dictionnaire de l’inuktitut, le linguiste missionnaire Lucien Schneider cite une douzaine de mots de base que les Inuits utilisent pour désigner la neige en rendant compte de ses variations, comme :
siku = glace en général
qanik = neige qui tombe
aputi = neige sur le sol
pukak = neige cristalline sur le sol
aniu = neige servant à faire de l’eau
nilak = glace d’eau douce, pour boire
qinu = bouillie de glace au bord de la mer
Tandis que pour nous, la neige n’est que de la neige ! ❄️🌨️
La richesse lexicale importe dans nos esprits précision, complexité et réalisme. Grâce à elle, nos pensées partent de représentations plus fidèles de la réalité. Pouvoir exprimer cela est aussi ce qui permet de se faire comprendre et de comprendre nos proches en nuances. C’est là évidemment d’un immense secours pour réduire l’incompréhension et la peur de l’autre, et donc les conflits entre les personnes. 🤝🌍
Ensuite, parce que bien parler conduit à bien penser, et que bien penser conduit à bien décider. William James, père de la psychologie moderne, définissait l’attention comme la prise de possession par l’esprit d’un objet, sous une forme claire et vive. Plus nous pouvons retenir un objet sous les feux de notre attention avec vivacité, plus nous pouvons l’examiner dans tous les sens et sous tous ses aspects, pour mieux le comprendre, le conceptualiser, et, enfin, prendre des décisions avisées. Un mot, un nom, c’est un lasso qui vient cerner une cible, s’appliquer tout autour d’elle, en délimiter proprement les contours, nous disant ce qu’elle est et ce qu’elle n’est pas, la définissant pour mieux l’attraper mentalement. Chaque mot acquis est donc un nouveau bon en avant vers notre souveraineté individuelle, véritable pierre angulaire du leadership. 🧐💼
Enfin, le vocabulaire est un marqueur social. « Ouvre la bouche et je te dirai qui tu es. » Les mots précis et rares sont souvent auréolés d’un prestige qui donne à celui qui les emploie une forme d’autorité naturelle. C’est là notamment l’occasion de renforcer la dimension « compétence » de votre ethos en employant des termes techniques, demandez aux avocats assermentés s’ils ne jubilaient pas de pouvoir employer un langage juridique en première année de licence et s’ils ne se sentaient pas pousser des ailes ! 📚📢
Trois points de vigilance, toutefois:
Un, il faut maîtriser parfaitement le mot, son acception, son emploi et sa prononciation, au risque de passer pour un savant de la veille qui veut impressionner la galerie, et d’être tourné en ridicule. 🤓🙅♂️
Deux, Uti, no abuti. Il ne faut pas abuser des bonnes choses. Comme disait Pascal « l’éloquence continue ennuie ». En effet, parler de façon chatiée sans arrêt est pénible et fatigant, parce que cela ajoute de la charge mentale à ceux qui ne connaissent pas les mots employés, sur lesquels ils beuguent, ce qui leur fait perdre le fil de la conversation. Il faut donc adapter votre registre de langue à tout moment, en fonction des personnes que vous avez en face de vous, et de votre volonté d’adopter une position haute ou une position basse.
Je vous recommande de vous limiter au maximum à un mot rare par conversation. Cela marquera déjà suffisamment la personne, tout en lui permettant de ne pas passer pour une idiote, et d’apprendre à son rythme. D’une façon générale, je vous recommande de ne jamais écraser une personne modeste par votre langage étoffé, il n’y a rien de plus petit et de plus inélégant. De plus, votre ethos gagnerait en compétence ce qu’il perdrait en bienveillance et ce serait même plus une défaite qu’un match nul. Gardez vos munitions pour les personnes qui vous remettraient en question. 🗣️🤐
Trois, Si vous utilisez un mot hors de portée, n’hésitez pas à en donner la définition subtilement pour que tout le monde comprenne (exemple : « c’était onirique, ça m’a fait rêver, toute la nuit. »). Cela permet de tirer les gens vers le haut, plutôt que de les regarder de haut. En plus d’être curieux, il vous seront reconnaissants. C’est là toute la différence entre celui qui veut exceller pour surpasser les autres, et celui qui veut que tout l’humanité progresse. Cela sépare l’agression de la coopération. On retrouve cette distinction fondamentale dans l’art de la négociation entre l’approche distributive et l’approche intégrative. Mais ceci fera l’objet d’une prochaine publication. 🌟📊
Mon conseil pratique:
Achetez-vous un dictionnaire en version papier, à garder chez vous toujours à portée de main (bien sûr on cherche plus vite en ligne, mais vous n’auriez pas alors le plaisir de ‘stabiloter’ chaque fois d’un jaune éclatant, ce nouveau mot que vous venez juste d’apprendre. 📚🖋️
Téléchargez une application mobile du type « 1 jour – 1 mot », qui vous permettra de maîtriser de nouveaux termes progressivement, sur le fond et sur la forme. 📱💬
Entraînez-vous pour chaque mot découvert, à l’écrire successivement dans une dizaine de phrases différentes dont le sens se rapporte à votre vie réelle. 📝💡
En résumé et pour conclure, apprendre de nouveaux mots, c’est comme ouvrir de petites fenêtres sur un monde plus vaste. Cela vous aide à mieux comprendre ce qui vous entoure, à faire des choix plus éclairés, et à briller dans vos interactions sociales. N’oubliez pas cependant de ne pas noyer vos conversations sous un flot de mots rares, mais plutôt de les utiliser avec parcimonie pour que tout le monde puisse suivre. En suivant ces astuces simples, vous enrichirez votre esprit, renforcerez vos relations, et vous deviendrez une version améliorée de vous-même. Dans un an, vous serez surpris de la personne que vous serez devenue ! 🌟En adoptant cette démarche, vous boosterez votre cerveau, vos relations et votre leadership ! D’ici demain, et à fortiori dans un an, vous serez une personne complètement nouvelle ! 🚀🌟
Et vous, dîtes-moi en commentaires, quels sont les mots d’usage rares que vous affectionnez le plus ? 💬🤓 #LangueFrançaise #Vocabulaire #Ethos
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